Historique

Naissance du projet FORCOPAR

Eurocultures et l’archéologie industrielle

Depuis les années 1990, l’association Eurocultures consacre une grande partie de son activité à l’étude de la sauvegarde et à la mise en valeur de sites du patrimoine industriel.
Oubliés, puis détruits, ou simplement à l’abandon, ces témoins du passé de nos sociétés font l’objet d’interrogations, de projets, voire de réalisations. La qualité architecturale, la qualité de témoin de la mémoire du monde du travail, un rôle nouveau au plan socioculturel, éducatif, de l’habitat, des loisirs, une nouvelle filière de formation en architecture, la possibilité d’une « seconde vie » dans l’esprit du développement durable sont des explications à l’intérêt croissant qui leur sont portés.
Communes, régions, entreprises, professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, habitants sont chacun prêt à rechercher des solutions innovantes de reconversions à leur patrimoine industriel à l’abandon.
Eurocultures a lancé le projet d’ « Itinéraire culturel européen d’archéologie industrielle » qui fonctionne avec une méthodologie d’évaluation de tout projet de reconversion (le « triangle de survie »). Ceci est la base de l’évaluation d’une série de sites que l’on retrouve dans la base de données « Euromusées 2001 ».

Euromusées 2001

La Commission européenne a décidé en 1998 de soutenir le projet EUROMUSEES 2001 consacré à la sauvegarde et à la mise en valeur de l’archéologie industrielle dans quatre villes : Brême, Lisbonne, Rome et Roubaix. Et pour chacune d’elles, une action particulière concernant un site emblématique.
Suite aux résultats, Eurocultures et ses partenaires énoncent la nécessité d’une formation des acteurs intervenant dans le domaine de l’archéologie industrielle en insistant sur deux aspects fondamentaux :
• Une formation postuniversitaire en ligne,
• Une association à la démarche de mise en valeur de tous les acteurs intéressés (pouvoirs publics, régions, communes, propriétaires, défenseurs de l’environnement urbain…).

FORCOPAR 1(2003-2006)

En 2003, Eurocultures obtient une subvention de la Commission européenne pour conduire le projet FORCOPAR dans le cadre du programme Leonardo da Vinci avec des partenaires de Belgique, France, Italie, Portugal et Roumanie.
De multiples acteurs se retrouvent aux côtés d’instituts universitaires et d’écoles d’architecture et d’urbanisme. Parmi eux, des décideurs émanant des pouvoirs publics et des propriétaires, des conservateurs de musées, de bibliothèques et d’archives, des représentants du monde du travail et du monde associatif prennent part au projet.
FORCOPAR 1 a comme objectif de démontrer la « faisabilité » d’une telle formation à distance par la collaboration des acteurs engagés en définissant son organisation et en proposant des expérimentations.
L’organisation (la plateforme éducative) repose sur 6 modules composés d’un nombre variable d’unités, répartis en 3 cycles respectivement destinés :

Aux architectes et aux urbanistes,
Aux propriétaires de sites industriels, aux représentants des collectivités territoriales, aux conservateurs,
Aux représentants du monde du travail et des mouvements associatifs, aux historiens, aux étudiants.

Un site informatique est construit permettant l’accès à l’information sur le projet et à l’expérimentation de la formation « on line ». Cette expérimentation s’est accompagnée de l’élaboration de matériaux pédagogiques tels que banque de données, glossaire, bibliothèque virtuelle, album photos… Elle a également permis de tester les relations entre les auteurs des cours, les tuteurs, les apprenants.

FORCOPAR 2 (2012-2013)

FORCOPAR 2 vise le volet de l’ « opérationnalité » en assurant les conditions de transfert des résultats obtenus.
Des partenaires de 4 pays européens, ayant constaté que des personnes ou organismes divers interviennent dans la récupération de friches industrielles et qu’aucune formation nationale ou européenne n’existe en la matière, ont donc développé une formation continue innovante via une plateforme éducative transférable.
L’objectif est de mettre à disposition des professionnels et de toutes personnes intéressées une formation pointue adaptée à leurs contraintes qui doit leur conférer un nouveau professionnalisme dans le domaine des reconversions. La formation peut être sanctionnée par la validation des acquis.
La première année a été consacrée à la préparation du transfert de la plateforme éducative : appropriation de la méthode et de son contenu, finalisation des modules et des guides des tuteurs et des apprenants, élaboration des matériaux pédagogiques.
La seconde année voit la réalisation du transfert avec la constitution d’équipes de tuteurs, la définition des validations, la diffusion du projet auprès d’organismes de formation, l’information aux professionnels et la création du « Centre roumain FORCOPAR » (abrité par l’Université Ion Mincu de Bucarest). Il reste alors à organiser la formation pour un public francophone.