A Charleville-Mézières: les rotondes de Mohon vont revivre!

A Charleville-Mézières, les rotondes ferroviaires de Mohon (quartier ferroviaire de Charleville-Mézières) ont trouvé preneur ! Elles vont être rachetées par les Ateliers de Vendeuvre, une entreprise auboise qui compte y fabriquer des wagons spéciaux, avec une vingtaine d’emplois à la clé. La SNCF Immobilier, la ville de Charleville-Mézières et Ardenne Métropole ont signé un accord pour préserver cet emblème patrimonial. A terme, le site, du début du 20ème siècle, ouvrira également ses portes au public.

Construites entre 1906 et 1907, les rotondes servaient de garage à locomotives, avec un pont tournant central pour les orienter chacune dans leurs voies. La maintenance mécanique était réalisée dans les grands ateliers, munis de fosses. En 1981, l’une des deux rotondes est en partie détruite. Les 12 000 mètres carrés de bâtiments sont finalement inscrits comme monument historique en 1984, mais depuis tombaient dans l’abandon.

Mais depuis cette nouvelle, des travaux sont prévus.Mais le chantier s’annonce conséquent. La rotonde, à moitié effondrée, sera amputée de trois travées pour protéger ce qu’il reste. Cela dégagera la vue sur le dôme. Les huit locomotives et wagons anciens resteront sur place, dans la rotonde encore entière qui accueillera l’atelier de finition. Sur place, on s’active déjà. Début octobre, le pont tournant de cette rotonde numéro 1 a été remis en service.

Le grand public pourra de nouveau visiter ces rotondes, à l’instar de l’entreprise repreneuse (Ateliers de Vendeuvre à Vendeuvre sur Barse) qui est elle-même un ancien site industriel du 19ème siècle (fabrication de tracteurs).

Autre (bonne) nouvelle pour la ville

Sans activité depuis 2016, la friche Deville de Charleville-Mézières est convoitée par une entreprise française qui souhaite y créer 300 emplois. Des études pré-opérationnelles doivent préalablement être lancées.

La fonderie Deville (anciennement Corneau-Frères), joyau de l’industrie carolomacérienne, a compté jusqu’à 1800 salariés au début du 20ème siècle. Depuis 2016 et la reprise par Invicta du fabricant de poêles à bois Deville, le vaste ensemble immobilier de plus de 3 hectares situé en plein cœur de Charleville-Mézières reste désespérément vide. Pour envisager de le réinvestir, il a fallu faire modifier par l’Etat le Plan de prévention des risques d’inondation et l’inscrire en zone d’exception permettant d’autoriser sous certaines conditions des projets d’intérêt stratégique.

Affaire à suivre, pour un site patrimonial industriel!